Pour le Code du travail (en France), le télétravail désigne un travail qui aurait pu également être exécuté dans les locaux de l’employeur mais qui est effectué par un salarié hors de ces locaux, de manière volontaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication.
Le télétravail se démocratise car avec les ordonnances travail de septembre 2017, le dispositif a été assoupli ce qui permet au plus grand nombre d’en bénéficier. Les salariés affirment que cette pratique qui offre de nombreux avantages permet plus d’autonomie, de souplesse en matière d’organisation du travail et qu’elle entraîne moins de fatigue car les transports ne sont plus un sujet. Les employeurs peuvent également être gagnants car le travail à distance peut s’inscrire dans une logique de réduction des coûts et engendrer un gain de productivité, l’absentéisme ayant en outre tendance à baisser. De plus, il permet aux entreprises d’offrir des conditions de travail attractives et donc de garder ou de recruter des collaborateurs. A côté des avantages, il y a également des risques à ne pas négliger notamment la perte de l’esprit d’équipe ou la difficulté à déconnecter.
Les salariés en télétravail lui trouvent surtout des attraits sans méconnaître pour autant ses risques psychologiques. Comme toute organisation du travail, cette formule doit être bien encadrée pour éviter les dérives. La première des motivations est la réduction du temps passé dans les transports donc moins de stress et de fatigue. D’autre part, une meilleure conciliation de la vie professionnelle et personnelle est un critère de choix important pour ce type de travail à domicile qui devient aussi pour beaucoup une façon de mieux travailler notamment dans un cadre plus calme et confortable. Moins dérangés, plus concentrés, les salariés estiment d’ailleurs être plus productifs en télétravail ce qui est constaté par les dirigeants et managers. Mais même si les avantages l’emportent, les télétravailleurs sont les premiers à percevoir les inconvénients de la formule. En tête de la liste figurent l’empiétement de la vie professionnelle sur la vie personnelle et la difficulté de séparer ces deux temps. Ne pas disposer d’une pièce réservée constitue un obstacle comme une charge totale de travail plus importante et même un risque d’addiction au travail. Autres écueils ressentis sont l’isolement, la perte du lien collectif et l’absence de connexion. Les entreprises les plus expérimentées ont mis en place tout un processus pour éviter de telles dérives.
En principe, tous les salariés qui peuvent exercer leur activité à distance y ont droit mais dans les faits le déploiement de ce mode de travail alternatif prend du temps. Si la tendance est indéniable, on n’assiste pas pour autant à un engouement généralisé.
Le télétravail est surtout l’affaire des grands groupes et des start-up technologiques. Beaucoup d’entreprises plus traditionnelles éprouvent encore des réticences à mettre en place ce mode d’organisation.
Le télétravail ne peut pas être imposé au salarié. Ce n’est pas un motif de rupture du contrat de travail. Seules exceptions en cas de circonstances exceptionnelles telles qu’une menace d’épidémie ou en cas de force majeure. Le Code du travail précise même que la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés.